Il était grand temps de préparer une nouvelle édition de ma partition pour le ciné-concert “Nosferatu, Une Symphonie de l’Horreur”.
C’est maintenant chose faite, dans cette édition du centenaire (et des 15 ans du ciné-concert !), dont les améliorations — nombreuses ! — sont des plusieurs ordres.
Premièrement, j’ai enfin terminé de corriger ma partition, en consolidant les divergences entre les 2 versions (version originelle avec 8 Violoncelles, ou version plus standard avec 8 Cordes), en me reportant à mes esquisses ou mon manuscrit pour lever les derniers doutes sur certains points de détail, tranchant définitivement, le cas échéant. Les dernières erreurs rémanentes ont été corrigées. Cela m’a permis d’arrondir certains angles, en retouchant très discrètement certains détails infimes dont je n’ai jamais été totalement satisfait. Tout est d’ailleurs soigneusement consigné et commenté dans le fichier de projet Dorico.
J’ai également reporté sur le conducteur la version aménagée/allégée des parties de percussion, ce qui permet enfin au chef d’orchestre de suivre les deux parties, quelle que soit la version choisie en ciné-concert — ce qui n’était pas le cas auparavant, seule la partie de percussion originelle ayant bénéficié d’un conducteur, la version aménagée n’existant pendant des années que sous forme de partie séparée indépendante.
J’ai aussi recalculé tous les tempi, afin de correspondre à la version restaurée du film qui fait foi aujourd’hui : la version restaurée par la cinémathèque de Bologne en 2005-2006 (qui n’était pas encore disponible à l’époque où j’avais composé ma musique, la restauration de 1994-1995 par cette même cinémathèque de Bologne étant alors la version ultime). Il m’a donc fallu réviser légèrement quelques rares passages musicaux pour refléter les changements entre les deux versions du film, à cause du déplacement ou de la consolidation d’un plan dans la nouvelle version restaurée du film, la modification la plus importante étant l’adjonction d’un long carton au tout début du film, ayant nécessité de composer environ 1 minute de nouvelle musique. Au total, seuls 4 morceaux ont été structurellement affectés, la plupart de manière discrète ; ils sont identifiés dans la partition par le suffixe “(rév.)” dans leur titre. La nouvelle durée de ma partition se porte désormais à 1h33’23” (contre 1h32’52”, précédemment), soit une durée pratiquement équivalente à la version originelle (cette faible différence s’explique entre autres par le dédoublement d’un plan dans la restauration de 1995, qui a été correctement supprimé dans la nouvelle restauration, et de petites différences de durée, généralement légèrement inférieures dans la version de 2006 et qui, additionnées, compensent le long carton du début du film ; en effet, les caméras de l’époque entraînaient la pellicule au moyen d’une manivelle, ce qui donne une vitesse de défilement variable, généralement estimée aux alentours de 18 images/seconde, cette cadence étant loin d’être un absolu. On peut donc, pour un même film, observer des différences de durée d’un même plan d’une version à l’autre.).
Parmi les ajouts de confort, j’ai numéroté les mesures par cue (morceau) et non plus par Acte. J’ai aussi ajouté des chiffres de repère, qui courent quant à eux tout du long de la partition, afin de faciliter le travail de répétition. Quant à la langue utilisée dans la partition, si originellement la version pour 8 Violoncelles était en français, la version pour 8 Cordes, adaptée pour l’international, était quant à elle en anglais. Dans cette nouvelle édition, toute la partition, quelle que soit la version choisie, est désormais en français.
Enfin, la piste de clics, servant à guider le chef et à permettre la synchronisation parfaite de ma musique avec l’image, avait été bricolée tant bien que mal en 2006, ce qui n’était pas idéal. Désormais, la piste de clics est non seulement plus propre et plus claire, mais elle est aussi dûment reportée sur le conducteur, afin de permettre au chef d’anticiper plus facilement les changements. Les brusques changements de tempo ont également été retravaillés, en décomposant certaines transitions pour rendre plus facile le passage d’un tempo à un autre. Pour référence, le conducteur comporte maintenant aussi des encadrés qui décrivent succinctement le contenu de l’action à l’écran.
À présent, le conducteur existe en 6 version différentes, dont voici la description ci-dessous :
- version 1A : version originelle avec 8 Violoncelles, parties de Percussion originelles (8 Violoncelles, 3 Synthétiseurs, 2 Percussionnistes)
- version 1B : version originelle avec 8 Violoncelles, parties de Percussion aménagées/allégées (8 Violoncelles, 3 Synthétiseurs, 2 Percussionnistes)
- version 1C : version originelle avec 8 Violoncelles, parties de Percussion originelles + parties de Percussion aménagées/allégées (8 Violoncelles, 3 Synthétiseurs, 2 Percussionnistes)
- version 2A : version avec 8 Cordes, parties de Percussion originelles (8 Cordes [2 Violons, 2 Altos, 3 Violoncelles, 1 Contrebasse avec 5 cordes obligées], 3 Synthétiseurs, 2 Percussionnistes)
- version 2B : version avec 8 Cordes, parties de Percussion aménagées/allégées (8 Cordes [2 Violons, 2 Altos, 3 Violoncelles, 1 Contrebasse avec 5 cordes obligées], 3 Synthétiseurs, 2 Percussionnistes)
- version 2C : version avec 8 Cordes, parties de Percussion originelles + parties de Percussion aménagées/allégées (8 Cordes [2 Violons, 2 Altos, 3 Violoncelles, 1 Contrebasse avec 5 cordes obligées], 3 Synthétiseurs, 2 Percussionnistes)
Les versions 1C et 2C deviennent désormais les versions de référence. Je les ai ajoutées à la page Œuvre de “Nosferatu, Une Symphonie de l’Horreur”, et vous pouvez les consulter dès à présent. Par souci d’archivage, j’ai laissé l’accès aux anciennes versions.
Plus que jamais, mon ciné-concert “Nosferatu” sur le film de Friedrich Wilhelm Murnau est donc prêt à affronter les 15 (100 ?) prochaines années !