Lancement d’une Nouvelle Série d’Articles Autour de la Notation, la Gravure, la Copie et la Préparation Musicales sous Toutes leurs Formes
Notation & Gravure Musicale au Fil du Temps
Je profite d’être entre deux projets de création pour donner le coup d’envoi à une série d’articles que j’avais en tête depuis des années (l’ébauche de certains de ces articles remonte à… il y a près de quatre ans !) : réaliser une série d’articles ou de vidéos autour de la littérature traitant de notation, de gravure ou de copie musicale sous toutes ses formes au cours de l’Histoire — on parle de l’Histoire récente.
Un Corpus de Textes Parfois Élusifs
Il m’a déjà fallu un certain temps pour localiser et me procurer un exemplaire de certains des ouvrages que j’ai l’intention de vous présenter.
Ma sélection est d’ailleurs arbitraire, puisque j’ai choisi d’omettre certains titres qui m’intéressaient moins personnellement. Je me suis également limité à remonter au début du XXè siècle dans mes sources, même si nous aborderons souvent des époques plus reculées à travers ce que nous pourrons en lire dans les ouvrages sélectionnés.
Une Série « Libre » dans son Format
Vous trouverez aujourd’hui le premier épisode de cette série, que j’intitule Notation et Gravure Musicales au Fil du Temps. Je ne m’engage à aucune temporalité ni aucune régularité particulière, et cela dépendra de nombreux facteurs, comme le temps que je mettrai à relire et à digérer ces ouvrages, le temps dont je dispose, mes envies, mais aussi à l’accueil que vous réserverez à ce nouveau format.
Évidemment, si je constate que le sujet semble n’intéresser personne, ce premier épisode restera orphelin.
En termes de format d’articles, certains livres feront l’objet de critiques très brèves et superficielles, d’autres au contraire bénéficieront d’un traitement plus approfondi, en fonction de l’importance et de l’intérêt des textes étudiés, mais également de la matière à synthétiser. J’en jugerai à ma discrétion, à l’éclairage de ce que chaque livre me semblera apporter par rapport aux autres titres.
Par ailleurs, pour des raisons de droits d’auteur, je ne pourrai malheureusement pas vous présenter d’extraits des planches, gravures et extraits musicaux que comportent ces livres. C’est la raison pour laquelle j’ai dû me résoudre à en faire une série d’articles et non de vidéos.
Dans tous les cas, la présente série n’a aucunement vocation à se substituer à la lecture et à l’étude de ces livres, bien au contraire. Mon but est ici de vous inciter à aller consulter vous-même les sources qui retiendront votre attention.
L’Harmonie Graphique et Fonctionnelle d’une Partition ne peut Venir que de l’Éducation et la Formation
La Notation Musicale est une discipline qui ne nous est pas assez sérieusement enseignée au Conservatoire ; pas même à ceux qui fréquentent assidûment les classes de composition. Et c’est bien dommage.
Combien de partitions, médiocres sur la forme, ont-elles heurté la découvert de leur fond, pourtant digne d’un certain intérêt ?
L’Harmonie Graphique, autant que Fonctionnelle, d’une partition de musique, à l’égal de cette autre forme d’Harmonie, enseignée quant à elle à loisir dans les classes d’Écriture, est tout entière vouée à faire oublier cette réalité : la partition en tant qu’objet n’est qu’un médium destiné à entrouvrir grandes les portes de l’interprétation, et permettre au musicien de s’adonner tout entier à l’exercice de son art, sans avoir à redescendre se pencher sur des considérations trop pragmatiques, comme une tourne acrobatique.
La partition de musique, intrinsèquement, n’est qu’une représentation concrète d’une matière abstraite, qui transcende pour cette dernière le papier et la temporalité.
La belle partition de musique, celle qui atteint pleinement son but, ne doit donc à nul moment se dresser en travers de cet objectif suprême. C’est tout le paradoxe : la meilleure partition de musique est celle qui se fait oublier, celle que l’on ne remarque pas…
L’Harmonie de la notation, dans une certaine mesure, s’apprend. Il faut se former. Il faut acquérir le sens du détail.
C’est d’ailleurs l’objet initial de cette série : en effet, je me suis entièrement formé moi-même au métier de copiste musical, sur des années, non seulement à l’utilisation de logiciels de notation musicale — j’ai commencé par apprendre Finale, avant de basculer sur Dorico —, mais j’ai voulu plus largement me former également à tout ce qui touche à la notation et à la gravure musicale en elles-mêmes, indépendamment de quelque logiciel de notation que ce soit.
Ce n’est donc pas parce que ►Dorico◄ applique par défaut de manière satisfaisante la plupart des règles traditionnelles de notation correcte, qu’il faut se dispenser de les connaître.
La Naissance d’un Certain Discernement Notationnel
J’ai appris à la dure le métier de copiste musical, en observant laborieusement des partitions de musique (harmonieuses et équilibrées, comme maladroites dans leur présentation) et en cherchant à comprendre les règles régissant cet art subtil, en faisant des erreurs, en changeant d’avis trois fois sur certains points de détail. Cet apprentissage est semé d’embûches.
Et si aujourd’hui, j’utilise Dorico surtout pour mes propres créations, et non plus pour copier les partitions d’autres compositeurs, comme ce fût le cas à une certaine époque — et que de ce fait, je ne cherche plus à atteindre un niveau de perfection de qualité éditoriale, vu que mes partitions vont, de toute manière, subir des révisions et des corrections contemporaines ou postérieures à leur création —, il me paraît néanmoins important de maîtriser un minimum les règles et les bonnes pratiques de notation, appliquées et adaptées avec discernement à chaque domaine de la notation musicale.
Ainsi les conventions ne sont pas les mêmes selon que vous notiez une partition de piano ou une partition d’orchestre, une partition de Big Band à destination d’un ensemble professionnel ou à destination d’un ensemble d’étudiants ou d’amateurs, un Conducteur pour une publication éditoriale ou pour un enregistrement de musique commerciale.
Une Immersion pour vous Orienter Vers les Ressources les Plus Appropriées
Bref ! Si je ne vais pas vous prendre par la main pour tous ces détails, l’objectif de cette série d’articles est au moins de vous orienter vers les bonnes sources, les bons traités, pour le type de musique que vous écrivez.
C’est aussi un hommage que j’adresse à travers cette série à tous ceux qui nous ont précédé dans ces beaux (et difficiles) métiers de création et de préparation musicales.
Je dois vous avouer que je me suis trouvé moi-même assez démuni, lorsque j’ai commencé mes recherches, et que je voulais me faire une idée du contenu de ces ouvrages avant de les acquérir — eh oui, car cette opération peut rapidement s’avérer coûteuse ! Mais la plupart du temps, j’ai dû me les procurer à l’aveugle.
Cette série vous épargnera peut-être ainsi quelques tâtonnements. Et si pouvait poindre, chez quelques-uns de mes lecteurs, un certain intérêt envers les plus fins détails de la notation musicale — qui en fin de compte n’est qu’une forme d’art —, alors ces quelques articles n’auront pas été vains.
Une Approche en Trois Grandes Parties
Dans le corpus de textes que j’ai sélectionnés pour le présent projet, j’ai réparti les 11 ouvrages choisis dans 3 grandes catégories, que nous étudierons successivement tout au long de cette série :
- Partie I : Perspectives Historiques — La Gravure Musicale (3 ouvrages)
- Partie II : La Période Intermédiaire — La Copie Manuscrite de Partitions (5 ouvrages)
- Partie III : La Maturité — Traités de Notation Généralistes, Détachés du Procédé (3 ouvrages, les classiques, les indispensables !)
Je vous retrouve donc tout de suite pour le Premier Épisode. Et n’oubliez pas de manifester votre intérêt si c’est le cas, afin de m’encourager à poursuivre cette série !