Quelle bonne surprise aujourd’hui, en découvrant l’élogieuse critique qu’a rédigée Unidivers de mon ciné-concert “Nosferatu, Une Symphonie de l’Horreur”, sur le film muet emblématique de Friedrich Wilhelm Murnau !
“La musique composée par Alexis Savelief crée un paysage imaginaire et onirique d’une qualité exceptionnelle.” — Thierry Martin pour Unidivers
En effet, il y a quelques jours, le 13 février dernier pour être précis, j’étais à Rennes à l’Orchestre Symphonique de Bretagne (OSB), pour la représentation de mon ciné-concert “Nosferatu”, par l’OSB et des musiciens de l’ensemble 2e2m, dirigés par Pierre Roullier. Ce dernier commence à être un habitué de ce ciné-concert !
Les répétitions se sont bien passées, les musiciens étaient excellents, et le chef, Pierre royal comme à son habitude. Lors de la Générale, dans les toutes dernières minutes du film, précisément à l’instant où le comte Orlok se dissout en poussière, sous les premiers rayons du soleil matinal au chant du coq, l’image s’est figée sur l’écran, et Nosferatu ne s’est finalement jamais transformé en poussière — le hic ! (J’ai même la vidéo de ce couac !) Belle frayeur pour moi… Mais Pierre, placide, imperturbable, a continué à battre la musique, à tel point que les musiciens ne se sont aperçus de rien !
Bien entendu, dès la répétition terminée, nous avons mené de nouveaux tests de projection, afin d’éviter de nouveaux problèmes et de mauvaises surprises comme celle-là. Par miracle, tout s’est bien passé au concert, le film s’est bien déroulé jusqu’au bout ! Ouf ! J’ai eu chaud…
Malgré le jour de la semaine (un samedi), malgré le fait que le concert soit tombé en plein milieu des vacances de la zone scolaire d’ici (zone B), l’Opéra était comble — à tel point que je n’ai pu obtenir qu’une seule invitation, juste une pour moi ! J’ai également eu grand plaisir à constater, avec une heureuse surprise, que le public était vraiment de tous les âges (j’ai vu des enfants de 9-10 ans comme des personnes âgées, en passant par des étudiants, nombreux aussi), et de catégories socio-professionnelles beaucoup plus mixtes que d’habitude dans ce genre de lieux.
Évidemment, tout ce monde venait pour Murnau, pour le comte Orlok, et plus largement, pour le mythe du vampire, et non pour ma musique ! Il n’empêche que c’est toujours plaisant de constater, ou plutôt de se voir rappeler, qu’il existe aujourd’hui encore, un public pour du cinéma en noir et blanc, sans son, et sans effets faciles. Ce fut pour moi une belle constatation.
Voici quelques photos que j’ai prises pendant les répétitions de “Nosferatu” à l’Opéra de Rennes.