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“Dans l’Atelier du Compositeur” & “Sculpteur de Notes”

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Cet article concerne uniquement les morceaux conçus au moyen d’élĂ©ments thĂ©matiques, qu’il s’agisse de thĂšme vĂ©ritables ou de simples motifs.

Lorsque je planifie un morceau, l’une des astuces que je prĂ©fĂšre pour le terminer, est d’employer le mĂ©lange thĂ©matique. Je m’expique : au cours de la piĂšce, je prĂ©sente et dĂ©veloppe mes thĂšmes ou motifs indĂ©pendamment, mais pour la fin, j’aime que l’ultime dĂ©veloppement leur donne sens les uns par rapport aux autres, en les utilisant de façon trĂšs resserrĂ©e, voire en les superposant, Ă  la maniĂšre d’un puzzle dont on dĂ©couvre l’image complĂšte une fois la...

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Sans aller jusqu’à emprunter la premiĂšre rĂ©plique du film OpĂ©ration Espadon, prononcĂ©e par John Travolta : “Le problĂšme Ă  Hollywood, c’est qu’on y fait de la merde”, je constate malheureusement, et de plus en plus souvent, que les bonnes histoires, bien racontĂ©es, avec un rythme appropriĂ©, se font rares au cinĂ©ma.

Certes, les vieux films sont en noir et blanc, ou en couleurs qui bavent un peu, mais lorsque la technique limitait les possibilités, les réalisateurs et scénaristes savaient donner du rythme à leurs films, raconter une bonne histoire en 1h30. Les acteurs et actrices savaient jouer, ...

L’une des compĂ©tences importantes de tout orchestrateur, est de savoir donner du relief Ă  son orchestration, sans pour autant se dĂ©partir de la clartĂ© globale de l’écoute.

L’autre jour, nous avons analysĂ© de prĂšs comment Mahler s’y prenait dans un court extrait du premier des Kindertotenlieder. Aujourd’hui, je vais tenter d’expliquer certains concepts, au travers de l’analyse d’un extrait de ma Suite “Nosferatu”.

L’Analyse

Regardons d’abord l’extrait dans la version originale pour 8 violoncelles, 3 claviers, et 2 percussionnistes :

â–ș ThĂšme de Nosferatu (version originale) ◄

Écoutons l’enregist...

Aujourd’hui, une histoire de dĂ©finition. Mettons au clair la diffĂ©rence entre “instrumentation” et “orchestration”, car les deux termes, souvent confondus, ne sont pourtant pas interchangeables !

Le mieux, si vous avez cet excellent ouvrage, est d’ouvrir le livre Ravel, Souvenirs de Manuel Rosenthal, recueillis par Marcel Marnat, publiĂ© chez Hazan, Ă  la page 77. Manuel Rosenthal y raconte comment Maurice Ravel, au dĂ©tour d’une remarque, lui a fait comprendre la diffĂ©rence, parfois subtile, mais essentielle, entre ces deux termes. En somme pour Maurice Ravel, orchestrer c’est tromper l’auditeur...

L’autre jour, en rĂ©Ă©coutant les Kindertotenlieder de Gustav Mahler, je suis tombĂ© sur une petite merveille d’orchestration, que je souhaite partager avec vous.

L’extrait en question se situe dans le n°1, les cinq premiùres mesures du chiffre 8. Ouvrez la partition, et sortez l’enregistrement. (Si vous n’avez pas la partition au format papier, vous la trouverez sur la Petrucci Music Library [IMSLP] en PDF)

Pour vous permettre d’apprĂ©cier vous-mĂȘme l’harmonie et la beautĂ© de ce passage, je vous en propose une rĂ©duction pour piano, Ă  des fins strictement Ă©ducatives.

D’abord, traduisons l’indicati...

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En musique de film, les morceaux individuels peuvent ou non comporter un titre, mais tous sont désignés par rapport à leur place dans le film, selon un indicatif de la forme 1M1 ou R1Pt1.

Ces deux notations sont Ă©quivalentes, le premier chiffre indique le numĂ©ro de bobine, alors que le deuxiĂšme indique le numĂ©ro du morceau de musique dans cette bobine. Ainsi, 1M1 se lit : « premiĂšre bobine, morceau de musique n°1 ». R1Pt1 est encore plus proche, puisqu’en anglais on lirait « Reel one, part one » (« bobine n°1, partie 1 »).

Une variante consiste à ne pas reprendre la numérotation à 1 au début d...

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Si vous avez besoin d’un certain degrĂ© de flexibilitĂ© et de rubato naturel, vous pouvez diriger la musique en « timing libre ». L’intĂ©rĂȘt principal de cette mĂ©thode rĂ©side dans la possibilitĂ© de rendre la musique plus vivante, de lui pourvoir une fraĂźcheur faisant dĂ©faut aux enregistrements rĂ©alisĂ©s au moyen d’une piste de clics.

Vous pouvez donc diriger la partition complĂštement librement, s’il s’agit d’un court morceau, ou en utilisant une horloge / un chronomĂštre. Évidemment, si de nombreux points de synchronisation sont prĂ©sents, en particulier des dead hit points, ou de nombreux changemen...

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Si vous avez besoin d’une synchronisation extrĂȘmement prĂ©cise, ou que votre morceau comporte de nombreux points de synchronisation nĂ©cessitant une prĂ©cision trĂšs importante (dead sync points), vous pourriez choisir d’utiliser une « piste de clics » (Max Steiner serait l’inventeur du principe de la piste de clics).

Une piste de clics est un mĂ©tronome, dont la particularitĂ© est d’ĂȘtre adaptĂ© Ă  votre morceau. Vous entendez dans un casque audio « tic-toc-toc-toc, tic-toc-toc-toc, tic-toc-toc-toc », etc. Vous pouvez programmer des changements de mĂ©trique, de tempo, tout autant que des accelerandos ...

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En musique de film, lorsqu’approche le moment d’enregistrer la partition musicale, le compositeur doit inĂ©vitablement rĂ©flĂ©chir au moyen de synchroniser les notes avec les images, d’une façon ou d’une autre.

Cette tĂąche Ă©tait pour le moins difficile Ă  l’époque oĂč la musique de film n’en Ă©tait qu’à ses balbutiements, mais heureusement, au fil des annĂ©es, la technologie Ă©voluant, ce processus est devenu de plus en plus facile Ă  gĂ©rer.

Les mĂ©thodes de synchronisation de la musique ont en fait tellement progressĂ©, que la prĂ©occupation principale du compositeur rĂ©side aujourd’hui Ă  sĂ©lectionner et ...