L’autre jour, c’est avec émerveillement que j’ai réécouté la Neuvième Symphonie de Ludwig van Beethoven, pour la première fois depuis des années et des années. Dans mon souvenir, cette symphonie, c’est restrictivement, et injustement, l’Hymne à la Joie… Me voilà à redécouvrir le troisième mouvement, sublime.
Je vous propose de commencer par regarder le début de ce mouvement :
Vous pouvez télécharger un fac-similé du manuscrit sur IMSLP, comme d’habitude, que vous ouvrirez à la page 189, et vous pourrez en profiter pour télécharger également la réduction pour piano réalisée par Franz Liszt (c’est le tout dernier résultat), à prendre à la page 39.
La musique se suffit à elle-même, je vais donc simplement attirer votre attention sur quelques détails :
Ce mouvement se renouvelle sans cesse, et pourtant il ne s’agit que de variations sur deux thèmes tout simples. Le premier thème est une succession de toniques et de dominantes ! L’utilisation des renversements et l’orchestration du passage donnent pourtant une immense richesse à ces quelques mesures, une alternance de toniques-dominantes, et une alternance de cordes puis de bois. Pas compliqué, efficace, et merveilleux.
À vrai dire je n’ai pas souvenir d’avoir entendu d’autre œuvre à la fois aussi simple harmoniquement et orchestralement, et pourtant avec une telle sensation de plénitude et une multitude de saveurs.
Je reste sans mots à chaque fois que j’écoute cette musique, j’arrête donc mon article ici pour vous laisser à votre tour (re)savourer le génie de Beethoven, déjà loin mais tellement plus moderne que bien des heures de musique composées de nos jours.