Catégorie :
« Réflexions / Questionnements »

“Dans l’Atelier du Compositeur” & “Sculpteur de Notes”

Catégorie :
« Réflexions / Questionnements »

Nombre total de billets publiés dans cette catégorie : 9 billets

“Margaret’s Music”, un roman de l’auteur suédois Martin Skogsbeck mêlant composition musicale et intelligence artificielle

Avertissement

J’ai été consulté par l’auteur sur certains détails du livre, et j’ai participé à la relecture de l’ouvrage dont il est ici question. L’auteur n’a eu aucun droit de regard sur ce billet, et je vous donne mon avis tel qu’il est.

D’autre part, n’étant pas affilié Amazon, je ne perçois aucune commission sur les ventes réalisées en suivant les liens donnés dans le présent article (ni d’ailleurs par quelque autre canal de vente que ce soit). Les liens en question ...

I. Un seul terme, de multiples significations — confusion du terrain d’application

La langue française comporte malheureusement le même terme, « dédicace », pour deux situations très différentes. Nous allons essayer de dégager quelques grandes lignes de cette idée de dédicace.

1. Les dédicaces opportunistes

On parle de dédicace lorsqu’une personne demande à ce que l’on passe une chanson « en dédicace à » quelqu’un à la radio ou dans une soirée. On parle aussi de dédicace lorsqu’une personne offre un ouvrage à un proche et écrit un petit mot amical sur la page de garde. On parle également de dé

Le problème des mots tient à leur relativité. Lorsque vous parlez de sentiments ou d’émotions, il y a toujours incompréhension. Impossible de trouver le juste milieu, entre la froideur insupportable et l’émotion dégoulinante, qui, verbalisée, manque de nuances. C’est un peu ce dont parle Roland Barthes à Écriture dans ses Fragments d’un discours amoureux. C’est tout l’intérêt de la musique.

Pour autant, la musique n’est pas un langage universel. S’il est vrai que les sons nous affectent tous, quand bien même nous serions sourds, de par les vibrations dont ils sont composés, et s’il est vrai qu...

Du travail et de la discrétion :

Travaillez beaucoup. Mais ne le montrez pas. Ne vous en cachez pas, faites seulement preuve de discrétion. Si l’on vous pose des questions à ce sujet, répondez honnêtement sans en rajouter ni minimiser, mais ne faites jamais remarquer tout le travail impliqué (ceci est valable pour le côté artistique, pas commercial, donc ne s’applique pas aux négociations de contrat). Donnez l’impression par votre discrétion que la maîtrise, que vous avez acquise, est la chose la plus naturelle au monde et que nul travail n’entrave la spontanéité de l’instant.

Un musicien qui ...

Dans un monde où nous aurions percé les secrets des connexions neuronales ; dans un monde où la technologie aurait tellement progressé qu’il nous suffirait de nous connecter en wifi à notre propre cerveau ; dans un monde où la puissance de calcul des ordinateurs serait capable de rivaliser avec le débit colossal des données cérébrales. Écartons les problèmes éthiques et les dérives inévitables de cette technologie ; répondons juste “cela dépend”.

La question était : Quelle serait la place de l’art ?

Problèmes :

  • interfaçage
  • logiciels capables de capturer tout le flux de pensées (masse énorme !...

Cela fait longtemps que je n’ai pas publié un vrai article, alors voici un petit sujet polémique…

Dans les classes d’orchestration et de composition, on peut observer un phénomène semble-t-il fort répandu : on commence par faire orchestrer/composer aux élèves des pièces pour un petit effectif, souvent seulement quelques musiciens. Progressivement, au fil des devoirs, l’effectif devient plus fourni.

Cette façon de procéder m’a toujours semblé logique quelque part, et pourtant je ne suis pas certain que je n’essaierais pas l’inverse de temps à autres s’il m’en était donné l’occasion.

I. De petit...

L’une des choses les plus importantes pour un compositeur est à mon sens de ne pas se laisser étiqueter. La question que tout le monde vous pose lorsqu’ils apprennent que vous êtes compositeur : Comment définiriez-vous votre style ? (avec le tutoiement en sus, la plupart du temps) et toutes les variations associées. Question piège s’il en est, et sans intérêt de surcroît.

Un compositeur devrait d’abord être un artisan avant d’être un artiste, et faire son travail du mieux qu’il le peut, avec toute l’honnêteté technique puis artistique dont il est capable. Pour le reste, rares sont les composit...

Les films de série B des années 30-40, produits par le petit studio Universal, étaient soigneusement mis en musique par le département musique du studio.

Prenez quelques minutes (ou plus) pour visiter le site de Naxos, et écoutez les aperçus de quelques-uns des titres tirés des musiques de film d’horreur d’antan… Aaah ! Nostalgie…

La qualité de la plupart de ces musiques ne peut que faire blêmir. Même ces films de série de seconde zone étaient considérés avec le savoir-faire qui s’imposait : pas de chef-d’œuvre, certes, pas d’orchestration “novatrice”, des parties de harpe assez américaines, m...

, par , dans Cinéma, Réflexions / Questionnements

Sans aller jusqu’à emprunter la première réplique du film Opération Espadon, prononcée par John Travolta : “Le problème à Hollywood, c’est qu’on y fait de la merde”, je constate malheureusement, et de plus en plus souvent, que les bonnes histoires, bien racontées, avec un rythme approprié, se font rares au cinéma.

Certes, les vieux films sont en noir et blanc, ou en couleurs qui bavent un peu, mais lorsque la technique limitait les possibilités, les réalisateurs et scénaristes savaient donner du rythme à leurs films, raconter une bonne histoire en 1h30. Les acteurs et actrices savaient jouer, ...